Ma place de père, rencontre !
Ma place de père : interview d’un super papa

Ma place de père : interview d’un super papa

Elsa Galland
Publié le par
Mis à jour le

Papaaaa… Premier mot. Grand amour. On dit souvent qu’une future mère a neuf mois pour se préparer à rencontrer son enfant tandis que pour le père c’est plus soudain. Chez minipouce on n’est pas forcément d’accord avec ça, mais ce qui est sûr c’est que le jour J, père ou mère, on prend un sacré coup sur la tête et on change souvent beaucoup de choses dans notre vie. Lilian, ingénieur, aventurier et papa de deux filles nous raconte comment il a trouvé sa place de père et son équilibre personnel auprès de sa femme et de ses filles.


Avant de devenir père je n’étais pas extrêmement sportif mais j’aimais me bouger, c’est clair. notamment pour faire du sport mais aussi lire, méditer, écrire.

Lilian et Charlotte et leur fille

« Très vite j’ai calé mon horaire de sommeil sur celui de mes filles afin de profiter d’elles »

Très vite j’ai calé mon horaire de sommeil sur celui de mes filles afin de profiter d’elles. J’ai donc commencé à me lever tôt, comme elles, même si je ne suis pas du matin à la base. Mécaniquement cela m’a forcé à me coucher tôt. Donc j’ai dû me demander à quel moment de la journée je pourrais insérer du temps pour mes différentes activités extra-professionnelles. Depuis je me lève un peu avant les filles pour courir, lire, méditer et j’ai cessé de subir mes journées. Quand je me couchais lorsqu’elles dormaient depuis longtemps, il me manquait toujours au moins trois heures de sommeil le matin, puisque de toutes les façons elles me réveillaient. J’ai donc bouleversé mes horaires et le side effect, vous vous en doutez, c’est que j’étais moins décalqué. Je dormais mieux du coup je travaillais plus tôt et donc moins tard.

Je suis un père très présent au foyer. La charge mentale c’est pour moi ! Je vais chercher mes filles à 16h30 à l’école. Aujourd’hui j’ai mon équilibre : les aspects professionnels de ma vie sont organisés pour que je puisse consacrer du temps à mes enfants, à mon couple. Mais aussi pour me permettre d’avoir du temps à moi, perso. J’ai mis un bon moment à créer cet équilibre à la naissance des filles. Il faut le réadapter sans cesse car elles grandissent et leurs besoins évoluent. Je sais à présent que chaque domaine de ma vie (le couple, le boulot, les enfants, les projets personnels) nourrit les autres. Lorsque l’un est en carence ils en souffrent tous.

Le sport, disons l’activité physique en général, est un élément central dans notre vie de famille. On a toujours encouragé les filles à se bouger. Elles ont eu un mur d’escalade dans leur chambre dès l’âge de trois ans. Et elles ont toujours couru et grimpé partout où ça leur chantait, on ne les a jamais entravées lors de nos balades. Jamais de surprotection. Notre aînée a fait sa première nuit de camping durant un mois de mars. Elle avait deux mois. Au petit matin il y avait du givre sur la tente, mais elle était avec nous, au chaud et en sécurité.

« J’ai envie de transmettre ce goût du défi et de l’effort à mes filles »

Charlotte avec ses filles

Nos filles nous ont conduits à imaginer un tour du monde à vélo tous les quatre, le temps d’une année. Un challenge sportif familial qui m’a ensuite entraîné dans les suivants (traversée de l’Atlantique à la rame notamment). J’ai envie de transmettre ce goût du défi et de l’effort à mes filles. J’ai envie de leur montrer que dans la vie, même si le défi semble insurmontable, avec la bonne attitude on peut se lancer et y arriver.

Velo avec remorques pour enfant

On a pédalé 4 mois en Amérique centrale et on n’a pas cherché à les surprotéger. A l’évidence nous ne les mettions pas volontairement en danger mais elles ont été exposées de façon normale aux aléas d’un grand voyage. Il faut se frotter aux choses. Chez nous on dit que si tu reviens et que t’es pas sale ou égratigné, tu ne t’es pas assez amusé 😅

Elles ne sont pas empotées et je leur explique que le sport est un investissement. On leur montre que parfois il faut faire ce que l’on a pas envie de faire pour avancer. Démarrer un truc nouveau c’est dur, ça fait mal. Mais à force on s’améliore et on prend du plaisir. Cette philosophie fonctionne dans à peu près tous les domaines. L’avantage que je vois avec le sport c’est que tu vis l’expérience de l’effort dans tes cellules. C’est l’apprentissage du corps.

Voyager avec un enfant à vélo dans une remorque

« Nous avons dû complètement revoir notre rythme de voyage et même nos destinations en fonction des filles »

Bien entendu, il faut aussi écouter l’enfant, lui faire faire seulement ce qu’il est capable de faire. Ne pas lui demander de se dépasser outre-mesure car ça serait contre productif. En tant que parent il faut s’adapter. Durant notre année de tour du monde à vélo nous avons dû complètement revoir notre rythme de voyage et même nos destinations en fonction des filles. Les enfants de cet âge-là (3 et 4 ans) ont des besoins simples : satisfaire leur faim, leur soif et être avec leurs parents. Cette année là, nous, parents, nous avons vraiment découvert des traits de personnalité de nos filles que l’on ne connaissait pas encore !

C’est possible de vivre des aventures au coin de la rue ou au bout du monde avec des jeunes enfants ou même lorsqu’ils sont bébés. C’est une attitude 🌎🚴🏼‍♂️

Et si vous avez envie de commencer à voyager en rêve… Voici une petite sélection minipouce “baroudeur” !

Crédits photographiques : One Year of Adventures